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C'est le nom d'un caractère transgénique introduit dans le maïs qui vient d'accéder à la "célébrité mondiale" grâce à une opération médiatico-politique d'un lobby écologiste, le Criigen (publication scientifique de Séralini et coll., sortie d'un livre, d'un film, article dans le Nouvel Obs, etc.); le tout remarquablement coordonné et organisé, comme toujours chez les anti-OGM.
Et accompagné d'un scénario digne de roman de série noire (étude avec nom de code, importation rocambolesque des grains en provenance du Canada, maintien du secret devant de soi-disant menaces, etc.). A noter que si quelqu'un souffre de menaces, c'est bien la recherche publique qui voit ses essais détruits systématiquement.
Ce site publiera toutes les infos disponibles, au fur et à mesure.
Pour tout savoir sur le NK603, visitez cette banque de données.
A noter que les variétés de maïs portant ce caractère sont largement utilisées depuis plus de 10 ans (autorisation aux Etats-Unis accordée en 2000, puis dans dans 14 pays plus l'Union européenne). Ce qui signifie que des millions d'animaux de ferme ont consommé ce maïs pendant des années, sans qu'il ait été rapporté de problèmes vétérinaires. Bien sûr certains animaux sont abattus très vite, mais pas tous.
A noter aussi que des études précédentes de la même équipe, allégant déjà d'effets toxiques de ce maïs et d'autres ont été réfutées par différentes agences d'évaluation des risques, pour méthodologie inappropriée. Le contexte psychologique: lire "le Prix de l'égo".
Par conséquent, les conclusions de cette étude doivent être prises avec beaucoup de précaution. Les scientifiques prennent le temps nécessaire pour examiner cette étude. Ce site rendra compte de ces examens.
A noter que Seralini refuse de fournir l'ensemble des données à l'EFSA, l'agence que la Commission européenne a chargé de l'examen des résultats.
Une pétition signé par plus de 700 scientifiques demande la communication de ces données.
Première erreur factuelle : certains médias affirment que des études de nourrissage à long terme n'ont jamais été menées sur les OGM. C'est faux comme le montre notre article de synthèse qui porte sur 24 études sur différents OGM et sur différents animaux.
Deuxième erreur : les OGM sont évalués au cas par cas. Il est donc inexact de parler DES OGM.
Avertissements:
-la race de rats utilisée dans l'étude est prédisposée à faire des tumeurs. Les photos montrées dans l'article de Séralini et coll. illustrent donc une situation connue. Des photos similaires de tumeurs auraient pu être montrées dans le cas des rats nourris sans OGM, ce que les auteurs n'ont pas fait, préférant manipuler l'image en ne montrant que les cas des animaux nourris avec le maïs OGM.
-une plus grande proportion de tumeurs chez les femelles, attribuée par Seralini et coll. a un effet hormonal, est en fait un phénomène normal. Lire aussi
A noter que ces publications n'ont pas été citées par Seralini et coll. !
Voici des photos de tumeurs de rats nourris sans OGM.
Les réactions d'experts
1.Reuters: "EXPERTS HIGHLY SCEPTICAL".
2.Science Media Centre : Expert reaction to GM maize causing tumours in rats.
3.NewScientist: Study linking GM crops and cancer questioned
4.The Inquisitr : Scientists Discredit GMO-Fed Rat Study Results
5.NY Times : Foes of Modified Corn Find Support in a Study
6.Discovery News :GM Corn-Tumor Link Based on Poor Science
7.Council for Biotechnology Information :Scientists in U.S. Reject Heavily Publicized Rat Study; Other Studies Show No Impact of Feeding Biotech Grain
8. LA Times : Study points to health problems with genetically modified foods
9. Some comments on the statistics by L. Ollivier
10. Letter of European Society of Toxicologic Pathology
Le Figaro : L'étude sur les OGM fortement contestée
Le Monde : OGM : "Le protocole d'étude de M. Séralini présente des lacunes rédhibitoires"
Egora : Panique sur les OGM. L´étude qui a semé le trouble n´est pas exempte de critiques, mais souligne la durée insuffisante des expérimentations actuelles.
Destination santé : OGM : l’étude Séralini fera-t-elle pschitt ?
Site Imposteurs : Étude du CRIIGEN sur le maïs NK 603 : Une bombe médiatique, et après ? (1ère partie) (2ème partie ; sur les aspects statistiques)
Huffington Post :
Lacunes, résultats inexplicables: l'étude anti-OGM sur la sellette (JF Narbonne, Toxicologue)
OGM: l'étude sur l'effet néfaste du maïs transgénique ne peut convaincre (Harry Bleiberg, Médecin cancérologue)
Mediapart : OGM : une étude fait beaucoup de bruit pour presque rien
20Minutes (forum): Commentaire d’un vétérinaire sur les tumeurs chez les rats
Quelques commentaires sur les calculs statistiques.
Le Temps (Genève) :
Un coup médiatique , par Olivier Dessibourg (journaliste)
Bombe sur les OGM: un pétard mouillé? par Etienne Dubuis (journaliste)
Les DNA : Etude OGM sur le rat : des résultats incohérents pour Christian Marescaux.
AFIS : L’analyse que les relecteurs de Food and Chimical Toxicology auraient dû produire, par A. de Weck.
Le Figaro : une interview de Joël Guillemain (ANSES) sur la contradiction : une étude réfutée et pourtant le gouvernement veut remettre à plat la réglementation...
Avis des Académies nationales d'Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies, et Vétérinaire.
Rue89 : Les OGM des poisons ? L’étude de Séralini est clownesque ! par Jérôme Quirant
L’analyse du VIB, un institut de recherche belge
Site 'Imposteurs' : conclusion provisoire et aussi sur les carabistouilles statistiques.
La prise de position du Public Research and Regulation Initiative et d'organisations agricoles.
Mes articles:
Atlantico : Science sans confiance n'est que ruine de l'expertise
Nouvel Observateur : Des agences françaises minées de l’intérieur par la politique
Nouvel Observateur : OGM : Quand va-t-on retrouver la déontologie scientifique ?
Futura-Sciences : Étude sur les OGM : des résultats mal interprétés
Quelques prise de positions de journalistes
Marianne : l’étude Seralini mise en pièce, son auteur sauvé du déshonneur
Médiapart : Un article par Michel de Pracontal. Un autre sur le laboratoire secret !
L’Association des Journalistes Scientifiques de la Presse d’Information (AJSPI) condamne la clause de confidentialité imposée par l'équipe de Séralini, « qui visait clairement à obtenir une présentation biaisée de cette étude, dénuée de tout regard critique ou simplement compétent ».
L'opinion de l'European Union of Science Journalists’ Associations est encore plus sévère : « L'union européenne des associations de journalistes scientifiques condamne le scandaleux abus du système d'embargo qui a été perpétré il y a quelques jours pour manipuler la presse en vue d'obtenir une couverture favorable, exempte de critiques, pour une étude sur la question controversée et importante de la sécurité alimentaire en relation avec les organismes génétiquement modifiés. »
Une synthèse par Ariane Beldi sous forme de pearltree.
Autres nouvelles
Un article dans Nature apporte un élément nouveau sur la re-lecture défaillante de la revue qui a publié l’article de Séralini et coll. L’ « editor » de la revue a lui-même publié un article anti-OGM...
Site du CNRS : des chercheurs s'expriment.
Une courte note du Comité d'éthique du CNRS sur les aspects éthiques de la communication des chercheurs avec les média.
Un entretien très intéressant avec l’économiste Olivier Godard.
Une interview de Christian de Duve (Prix Nobel).
La prise de position de François Houllier (PDG de l'INRA).
La revue FCT (qui a publié l’article de Séralini et coll.) publie des commentaires critiques
et des réponses de Séralini et coll. et d’un autre anti-OGM. Lire ici.
La revue Transgenic Research publie un article qui analyse en détails les erreurs de Séralini et coll.: Plurality of opinion, scientific discourse and pseudoscience... par Arjo et coll.
Les avis des agences d'évaluation des risques (toutes les 12 rejettent les conclusions de Séralini et coll.)
L'agence allemande BfR (équivalent de l'ANSES française) rejette l'étude. Lire en Anglais.
L'autre agence allemande, BVL, en charge de la gestion des risques, est également critique.
L'agence européenne EFSA de même dans un avis préliminaire.
L'avis final de l'EFSA.
L'avis de l'agence équivalente de l'Australie et Nouvelle Zélande (FSANZ).
A noter, ces agences déplorent ne pas avoir reçu les données brutes demandées à Séralini et coll. Lire la réitération de la demande de l'EFSA à Séralini.
L’avis de l’agence officielle danoise dit entre autres que l'article est de faible qualité, et n'aurait pas du être publié dans une revue à comité de lecture. L'institut trouve que ce n'est pas éthiquement responsable de laisser des rats si longtemps avec des tumeurs, car cela ne contribue pas à apporter des données essentielles.
L'avis similaire de l'agence néerlandaise NVWA.
Les avis des agences françaises (pourtant sous interférence politique anti-OGM...):
L'avis du Haut Conseil des Biotechnologies (Conseil scientifique). In English.
L'avis de l'ANSES.
L'avis du Conseil de Biosécurité belge
L'avis des agences canadiennes Health Canada and Canadian Food Inspection Agency (CFIA)
L'avis de la National Biosafety Technical Commission (Ministère brésilien de la Science, Technology et Innovation)
En Roumanie, l'avis de l'ANSVSA
L'ENQUETE QUI TOUCHE SERALINI !
Sur Agriculture & Environnement : « La "part d'ombre" du professeur Séralini » :
Médiapart résume l'enquête ainsi : « OGM : quand Séralini travaillait pour un labo lié à une secte »
Le Figaro poursuit l'investigation : « OGM : les liaisons dangereuses du Pr Séralini »
Sur la collaboration avec la société Sevene Pharma : lire.
Sur Agriculture & Environnement : « Affaire Séralini, quelles suites ?»
L'ARTICLE EST RETIRE PAR LE JOURNAL FOOD AND CHEMICAL TOXICOLOGY EN NOVEMBRE 2013
et REPUBLIE EN JUIN 2014 DANS LE JOURNAL DE "SCIENCE" PARALLELE ENVIRONMENTAL SCIENCES EUROPE.
2019 : publication de "L'affaire Séralini: l'impasse d'une science militante"