màj le 15 janvier 2013
Alors que les inquiétudes des anti-OGM portaient légitimement, à l’origine, sur des questions techniques (quel type d’agriculture ?), il ont choisi d’exploiter les peurs alimentaires à la suite de l’affaire de la « vache folle », ce qui leur a permis de sensibiliser le grand public (qui sans cela ne se serait que peu intéressé à une question de politique agricole) et de médiatiser leur vision du monde. Accéder à une présentation projectable OGM et santé
Les scientifiques réalisent différents types d’études pour répondre aux questions du public.
1.La question des allergies est complexe :
D’une part, aucune allergie due aux OGM autorisés n’a été validée à ce jour. Il a été montré que les personnes souffrant d’allergies par ailleurs ne sont pas allergiques contre les OGM actuels.
Cependant, en l’état actuel, les tests pratiqués avant autorisation de mise sur le marché ne peuvent démontrer le risque zéro : si l’un des tests prédit une probabilité d’allergénicité, l’OGM n’est pas autorisé.
Pour en savoir plus :
http://www.anses.fr/PNF401.htm
http://www.afssa.fr/Documents/PASER-QR-OGMAA.pdf
http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/gmo100729.htm
2.En ce qui concerne les qualités nutritionnelles des aliments dérivés d’OGM :
G. Flachowsky a recensé (en 2007) 107 publications d’évaluations nutritionnelles d’aliments dérivés de PGM testés sur animaux de ferme : toutes concluent à l’équivalence nutritionnelle entre PGM et plantes ‘conventionnelles’.
Voir aussi cette banque de données qui recense plus de 200 publications sur ce thème et la digestion de l'ADN et des protéines des OGM.
3.En ce qui concerne la toxicité, les agences d’évaluation européennes demandent des études de toxicité dites sub-chroniques (sur animaux de laboratoire, pendant 90 jours conformément aux recommandations des toxicologues) avant autorisation de mise sur le marché.
Les anti-OGM dénoncent le fait qu’il incombe aux industriels de faire réaliser ces études (le dossier doit être fournit par les industriels, qui sollicitent généralement des laboratoires spécialisés). Le principe est pourtant le même pour les produits chimiques dans le cadre de la nouvelle législation REACH, que les écologistes ont applaudi. Les anti-OGM demandent des tests plus longs (ce qui permettrait de retarder les autorisations...) mais les toxicologues considèrent que 90 jours sont suffisants pour détecter une toxicité dans ce type d'étude.
La question « et si je mange des OGM pendant 30 ans ? » n’est pas dans le domaine scientifique car non expérimentable (le lien entre alimentation et santé n’est pas une question qui peut se réduire à des constituants individuels de l’alimentation qui seraient intrinsèquement bons ou mauvais).
Des effets sur la reproduction ? Pas d'effet à long terme dans les études sur animaux
A garder en mémoire : l'évaluation est toujours réalisée au cas par cas. Les allégations en bloc sur 'LES OGM' n'ont aucune pertinence scientifique.
L'état des lieux en 3 phrases, alors que des mises en cause de la sécurité sanitaire des OGM continuent régulièrement d'être diffusées :
A ce jour, aucune n'a été validée par la communauté scientifique. Dernière mise à jour.
La consommation d'OGM (depuis 1996, principalement par le bétail) n'a fait surgir aucun indice alarmant validé.
Les questions posées sur les OGM pourraient l'être aussi pour d'autres aliments (elles sont entretenues sur les OGM pour des raisons politiques).