Bonjour,<br /> <br /> Il est déplorable que le sénateur en question (et donc par conséquence votre article) n'évoque pas le risque majeur des OGM, c'est-à-dire la main-mise sur l'agriculture de l'industrie chimique, qui<br /> veut faire croire que ses "produits" seraient la solution miracle pour remplacer les pesticides alors que l'agriculture bio (celle des Amap et non celle de la grande distribution) prouve depuis des<br /> années que des solutions parfaitement naturelles existent sans réduction des rendements. La véritable innovation et intelligence scientifique est là! La nature n'a pas attendu l'homme pour être<br /> prolifique et fertile. Par ailleurs, s'appuyer uniquement sur des études scientifiques (pour la plupart parcellaires) pour justifier un décision politique, n'est pas pertinent: le rôle d'un<br /> politique est d'orienter des choix idéologiques, or les OGM ne constituent pas une problématique scientifique mais idéologique: opter pour les OGM, c'est opter pour un système de production<br /> économique pro-capitaliste qui est justement responsable des dégâts écologiques qu'il prétend maintenant résorber !!!<br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> Alain CHRISTOPHE

Cher collègue,<br /> Merci pour cette annonce : ce sujet m'intéresse en effet beaucoup, tant au plan professionnel que personnel.<br /> <br /> Et je profite de l'occasion pour vous recommander le petit livre de vulgarisation scientifique que je viens de publier sur les champignons symbiotiques des plantes, facteur essentiel et souvent<br /> négligé des productions végétales :<br /> La symbiose mycorhizienne<br /> Une association entre les plantes et les champignons<br /> (Editions Quae)<br /> Bien cordialement,<br /> J. Garbaye

Bonjour<br /> <br /> et merci de votre message car la question me préoccupe depuis longtemps. Je vais donc profiter de vos publications pour élargir mon horizon.<br /> <br /> Anciennement chercheur au Cirad à Montpellier, j'avais été vivement interpellé par la destruction des plants de riz transgéniques que mes collègues génomiciens faisaient pousser dans les serres<br /> sans que nous en soyons informés.<br /> J'avais à ce moment essayé de lancer un débat interne à l'entreprise Cirad pour essayer de faire émerger les objectifs de ces travaux quasi clandestins et de faire dire aux chercheurs concernés<br /> quels étaient les questions de recherche appliquée qui ne pouvaient trouver de réponse sans faire appel aux manipulations génétiques.<br /> Je n'ai pas eu plus de réponse convaincante que je n'en avais eu, bien des années auparavant, quand la mode était de provoquer des mutations en irradiant des grains de riz ...<br /> Je reconnais bien sur l'importance des techniques innovantes pour le progrès des connaissances et la production académique (thèses, articles dans les revues scientifiques) qui le rend visible sinon<br /> compréhensible.<br /> Mais la question des finalités pratiques ou du sens à donner à ces travaux reste malheureusement sans réponse vraiment convaincante à moyen terme sauf dans les applications médicales des OGM. La<br /> faim et santé des populations insolvables des pays défavorisés ne font pas partie des objectifs stratégiques des entreprises internationales qui commercialisent les OGM.<br /> Les impacts de l'utilisation généralisée des cotonniers et sojas transgéniques aux USA et dans d'autres pays commencent par ailleurs à faire douter de la pérennité des avantages que leur emploi a<br /> procuré aux agriculteurs pendant quelques années dans leur combat contre les adventices et l'entomofaune.<br /> Alors, les OGM pour qui et pourquoi ?<br /> La question est d'autant plus difficile à poser que, dans nos sociétés urbanisées à 80 pour cent, le secteur agricole est de plus en plus perçu par les citoyens aux travers de ses externalités<br /> négatives, sauf peut-être quand il s'agit des AMAP.<br /> Pourquoi produire du maïs trangénique en France quand déjà se pose la question de l'utilité de cette production destinée principalement à des systèmes d'élevage intensifs et polluants ?<br /> <br /> cordialement<br /> JP P.<br /> Agronome tropicaliste

Une contribution intéressante pour poser des cartes sur table. Les échanges dans les conférences et autres débats publics étant souvent assez stérile car un dialogue de sourds, les arguments écrits<br /> obligent à plus de rigueur et d'objectivité de la part de son auteur comme de ses lecteurs.

Je lis en ce moment, en version originale (il faut bien faire encore fonctionner mes neurones d’octogénaire) le « Nouveau Testament ».<br /> <br /> Dans St Luc, chapitre 11, verset 52 : Malheur à vous législateurs, vous avez pris la clé du savoir, vous n’y êtes pas entrés et vous empêchez d’y entrer ceux qui le voudraient.<br /> <br /> C’est bien l’état de notre pays …

Bonjour,<br /> Merci de me signaler votre nouvel ouvrage. Je suis effectivement effaré par la façon dont la question scientifique des OGM est abordée en France et essaierai de me procurer votre livre.<br /> Salutations distinguées.

C'est avec grand plaisir que je commande le livre chez Decitre, librairie dont je suis client depuis pas mal de temps.<br /> Merci pour votre action de transparence et de salubrité publique.

L'ayant parcouru d'une seule traite, je vous complimente pour le fond et la forme.<br /> <br /> Vous avez parfaitement analysé les éléments d'une déplorable décision politique, oubliant les données scientifiques fondamentales, fondée sur des ambitions d'individus et négligeant l'avenir des<br /> cultures végétales d'une part et de toutes les biotech d'autre part.<br /> <br /> Les débats du CEES /HCB sont une autre belle illustration de l'ignorance orientée des média et de l'idéologie ultra anti OGM.