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Ca a la couleur de la science,
le gout de la science…
mais ce n’est pas de la science,
c'est la "science" Canada dry
Les écologistes politiques aiment la science … quand elle confirme leurs vues. Quand elle contredit leur a priori, plutôt que de changer d’opinion, ils préfèrent changer de science.
Ils ont ainsi créé une « science » parallèle au service planifié de leur projet politique. Elle vise à remplacer les scientifiques, notamment pour l’évaluation des risques, par des « experts » (souvent autoproclamés) sympathisants du projet politique. La « science » parallèle s’habille de termes valorisants, comme « science citoyenne » ou «indépendante», ou « lanceurs d’alerte ».
Voir des exemples dans mon dernier ouvrage.
Un vrai danger pour la compréhension publique des travaux scientifiques
Cette « science » parallèle a ses publications hétérodoxes très médiatisées, ses « conférences » de scientifiques militants de la cause, ses « instituts » de recherche (où se mélange « science parallèle », idéologie et business) et même ses journaux « scientifiques ».
Dit autrement, la « science » parallèle a des moyens financiers colossaux…
L’exemple d’Environmental Sciences Europe (support de la republication de l'article retirée de Séralini et coll.)
Ce journal a été créé en 1989 sous le nom de Umweltwissenschaften und Schadstoff-Forschung. Il a pris son nom actuel en 2011. Il n’a pas de facteur d’impact.
Ce journal a publié 22 articles sur les OGM.
15 sont signés d’auteurs notoirement opposés aux OGM (certains papiers font montre d’un ton particulièrement agressif), ou/et membres d’organisations anti-OGM, ou qui ont reçu des financements de lobbies anti-OGM.
2 articles ne montrent pas de biais particulier contre les OGM et 2 sont des réponses de scientifiques mis en cause dans des articles biaisés publiés par le journal.
3 articles sont signés d’un membre du comité de rédaction du journal : ils ne montrent pas de biais, mais indiquent que ce comité n’est pas ignorant des dossiers OGM et doit donc être en mesure d’identifier la nature militante d’une majorité d’articles publiés par leur journal.
Ce journal affirme que ses articles font l’objet d’une relecture par des « pairs » (peer reviewing) : c’est parfaitement exact ! Les relecteurs sont bien des « pairs », en ce sens qu’ils partagent certainement les idées des auteurs…
En résumé : il s’agit d’un journal qui n’a pas d’influence sur l’avancée des sciences, qui publie quelques textes non-militants qui servent de faire valoir à la majorité d'articles de « science » parallèle. L’intérêt principal de ce journal est d’être un Who’s Who des organisations de la « science » parallèle anti-OGM en Europe.
The spread of parallel “science”
Political ecologists like science ... when it confirms their views. When it contradicts them, rather than changing their minds, they prefer to change science.
They have thus created a parallel “science” to serve a planned political project. It aims to replace scientists, especially for risk assessment, by “experts” (often self-proclaimed) supportive of the political project. This parallel “science” is hidden behind positive terms, such as “citizen science” or “independent” or “whistleblowers”.
A real danger for public understanding of science
This parallel “science”, alongside its highly publicized heterodox publications (example and refutations), organizes “conferences” inviting activist scientists sympathetic to the cause, owns “research institutes” (mixing parallel “science”, ideology and business) and even “scientific” journals.
In other words, parallel “science” has huge financial means...
An example of such a journal (chosen by Séralini to republish his retracted paper)
Environmental Sciences Europe was established in 1989 as “Umweltwissenschaften und Schadstoff-Forschung (German for Environmental Science and Pollution Research)”, but changed to its current name in 2011. It has no impact factor.
This journal has published 22 articles dealing with GMOs.
15 are from authors opposed to GMOs (some papers have a quite aggressive tone) or members of anti-GMO organizations, or financed by anti-GMO lobbies.
2 papers have no obvious anti-GMO bias and 2 are replies to biased articles published in the journal.
3 articles are co-authored by a member of the journal’s editorial board, with no obvious anti-GMO bias, but indicating that the editorial board is aware of issues surrounding GMOs and therefore should have been able to identify the biased nature of most articles published on GMOs in their journal.
The journal claims to be peer-reviewed. This is perfectly true! Reviewers are “peers”, in the sense that they share the authors’ ideas…
In conclusion, this journal has no influence on the advancement of science. It does publish non-activist articles, which can be considered as stooges for parallel “science” texts. The main interest of this journal is to be a Who's Who of anti-GMO parallel “science” organizations in Europe.