Saisi suite à un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne,
le Conseil d'Etat, en annulant aujourd'hui la suspension de culture du maïs MON810, offre une victoire morale aux chercheurs qui ont dénoncé la falsification des données scientifiques lors des manoeuvres du gouvernement français en 2008.
Abus de pouvoir. Rappelons qu'il s'agissait d'un accord politicien en préalable au Grenelle de l'environnement, où le gouvernement de Nicolas Sarkozy avait accordé aux écologistes l'interdiction des OGM contre leur silence sur le nucléaire civil.
Marché de dupe, aujourd'hui caduc sur le nucléaire, destiné à positionner la Majorité présidentielle sur le thème de l’« écologie », il n'a pas apporté une seule voix à la Droite qui a perdu toutes les élections depuis le Grenelle…
Marchandage (et embrassades…) contre nature entre des forces politiques prônant la « décroissance » et un gouvernement qui a besoin de la croissance économique...
Victoire morale donc pour les chercheurs laïcs et républicains face à des turpitudes politiques amorales,
-qui ont instrumentalisé les scientifiques chargés de l’évaluation des risques en janvier 2008,
-qui, année après année, laissent sévir des extrémistes destructeurs d’expérimentations scientifiques (et de récoltes d’agriculteurs),
-qui nous abreuvent d’un discours langue de bois sur « la poursuite des recherches sur les OGM » alors que celle-ci est impossible en France,
-qui laissent graduellement passer la recherche scientifique sous le contrôle politique d’une idéologie anti-science, qui noyaute le Ministère de l’Ecologie, et de plus en plus les organismes publics de recherche sous couvert de « science citoyenne » ou de « participation du public »…
-qui ne sont pas le monopole de la Droite, comme le montre les tractations PS-Verts sur le nucléaire civil qui suivent de quelques années celles sur les OGM. La Gauche ayant, pour partie, divorcé de la science et du progrès, sa doctrine se limite aujourd’hui à l’appétit du pouvoir.