Les pseudo-sciences (astrologie, médecines fantaisistes, paranormal, ufologie, etc) nuisent peut-être à l’image de la science, mais bien plus aux… croyants trop naïfs.
Au contraire, l’alterscience est une forme d’opposition à la science (lire une approche historique par Alexandre Moatti) : des personnes formées à la science mobilisent leurs connaissances en faveur de théories alternatives, de reconstruction de disciplines, à des fins idéologiques ou personnelles. Même seul contre tous, l’alterscientifique prétend avoir raison et éprouve un besoin éperdu de reconnaissance (fût-elle uniquement médiatique). Le livre Alterscience. Postures, dogmes, idéologies (Odile Jacob, 2013)
Ca a la couleur de la science,
le gout de la science…
mais ce n’est pas de la science,
c'est la "science" Canada dry ou "science" parallèle.
La "science" parallèle ne doit pas être confondue avec les pseudo-sciences. Elle est au service planifié d’un projet politique. Elle vise à remplacer les scientifiques, notamment pour l’évaluation des risques, par des "experts" médiatisés, sympathisants du projet politique. La "science" parallèle s’habille de termes valorisants, comme « science citoyenne » ou «indépendante» , ou « lanceurs d’alerte » pour qualifier ses "experts" souvent autoproclamés, souvent alterscientifiques.
Lire aussi : Science contrôlée ou science parallèle : un nouveau phénomène de société, par Alain de Weck
Constatons que l’écologie politique a recours sur différentes thématiques (nucléaire civil, ondes électromagnétiques, chimie de synthèse et, bien sûr, OGM) à la stratégie de la "science" parallèle. Un contexte d’autant plus alarmant qu’il se trouve des gouvernements pour embrasser la cause de l’anti-science radicale...
En 2008, quand la bise à Nathalie Kosciusko-Morizet fut venue, les OGM se trouvèrent fort dépourvus...