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  • : OGM : environnement, santé et politique
  • : Actualité et faits scientifiques sur les OGM. Postmodernisme en science.
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Introduction

Le propriétaire de ce site ne dit pas si les OGM c’est bien ou mal, s’il faut en manger ou pas. Il n'est payé ni par Monsanto, ni par Carrefour, ni par Greenpeace... (lire la suite).    

Ses analyses sur les biotechnologies ont été poursuivies sur le cadre idéologique plus large, celui de la postmodernité.

 

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L'auteur

Marcel Kuntz est biologiste, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’Université Grenoble-Alpes, ses seules sources de revenus. Ses analyses n'engagent pas ses employeurs.

 

Nouvel ouvrage:

De la déconstruction au wokisme. La science menacée.

Notes pour la Fondapol (téléchargeables)

Glyphosate, le bon grain et l'ivraie

 

Précédent : L'affaire Séralini: l'impasse d'une science militante

Autres ouvragescouv grand public :

OGM, la question politique

 

 

 Les OGM, l'environnement et la santé  

 

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 10:57

Science "citoyenne" ou "science" parallèle politisée ?


En 2005, la publication Differential effects of glyphosate and Roundup on human placental cells and aromatase fut l'objet de sévères commentaires critiques:

En mars 2007, le maïs MON863 a fait l'objet d'allégations de toxicité provenant de scientifiques notoirement anti-OGM (Séralini, Cellier et Spiroux de Vendomois), ce qui ne les discrédite pas de ce fait. Mais constatons qu'elles ont été invalidées par toutes les agences d'évaluation des risques qui les ont évaluées :


Au sujet de cette étude exclusivement statistique de données déjà connues (sans nouvelles données toxicologiques), la Commission du Génie Biomoléculaire considère qu'elle "n'apporte aucun élement nouveau de nature à remettre en cause" son avis précédent.

 

L'Avis de l’AFSSA : L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments considère aussi que la nouvelle analyse statistique n'apporte pas d’éléments scientifiques pertinents qui seraient de nature à remettre en cause l'avis qu'elle avait rendu en décembre 2003 : les variétés de maïs portant l'événement de transformation MON 863 et leurs produits dérivés destinés à la consommation humaine ne présentent pas plus de risques sanitaires que les variétés de maïs conventionnel.

 

L'Avis de l’EFSA: Le groupe GMO de l’EFSA a examiné toutes les preuves disponibles. Les principales conclusions sont :
L’analyse statistique effectuée par les auteurs de cet article ne prend pas en compte certaines considérations statistiques importantes. Les hypothèses sous-tendant la méthodologie statistique employée par les auteurs conduisent à des résultats trompeurs.

 

L'agence de sécurité allemande (BfR) et la Food Standards Australia New Zealand (FSANZ: "the approach used is scientifically flawed") ont aussi réfuté les allégations contre le MON863.

 

Un panel de toxicologues a publié la même année un article de réfutation

 

A noter aussi qu'aucune autre agence (exemple la Food and Drug Administration des Etats-Unis)  des pays où ce maïs est autorisé n'a retenu les allégations de Séralini et collègues.

 

               Sur le site "Imposteurs", lire l’illusion statistique : 2ème partie    3ème partie

 

Les allégations antérieures sur le MON863 avec la participation de Canal+, Le Monde, Internet et d'autres...

 

En décembre 2009, parait une nouvelle publication alarmiste du même groupe (Spiroux de Vendômois, Roullier, Cellier, Séralini) : elle concerne cette fois les 3 maïs MON810, MON863 et NK603. Là non plus, il ne s'agit pas d'une étude toxicologique nouvelle mais d'un re-examen par des calculs statistiques des données déjà examinées par les agences d'évaluation.

 

La Food Standards Australia New Zealand a là aussi rejeté ces allégations : les auteurs  "ont dénaturé la signification toxicologique de leurs résultats en accentuant de manière indue le traitement statistique des données" et "n'offrent aucune explication scientifique plausible à leur hypothèse".

En France, le Comité Scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies a jugé que cette étude "n'apporte aucun élément scientifique recevable".

L'analyse du Dr. Sylvain Charlebois (Université de Regina/Université de la Saskatchewan, Canada).
Les critiques de Jean-Baptiste Bergé (INRA) : "un manquement à l'éthique scientifique".

 

L'Agence européenne EFSA a également réfuté cette publication et note que certaines de ses précédentes critiques (concernant la publication de 2007 du même groupe) n'ont pas été prises en compte.

 

Conclusions : Nous ne sommes pas ici dans une controverse scientifique, comme il peut en exister. C'est l'approche même des anti-OGM qui est rejetée par les autres scientifiques cités ci-dessus. Il est ici proposé de décrire ce phénomène nouveau par le terme de  "science" parallèle. La mise en cause des OGM n'est pas basée sur des faits, elle est décidée à l'avance (ce qui n'est pas condamnable en soi, puisque cela participe au débat). Une autre caractéristique de la "science" parallèle est d'être imperméable aux critiques du reste de la communauté scientifique. 
Seule compte la médiatisation de l'opération : il ne s'agit pas de convaincre les autres scientifiques, le but de toute publication scientifique traditionnelle, mais de réaliser une opération de com'. Opération d'autant plus efficace qu'elle s'approprie pour les non-initiés le prestige d'une démarche "scientifique" et qu'elle bénéficie de relais médiatiques influents.
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