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Dans une étude publiée en juin 2013 par la prestigieuse revue scientifique Nature Biotechnology , Marcel Kuntz, John Davison et Agnès Ricroch, chercheurs de la recherche publique française (CNRS, INRA, AgroParisTech), analysent point par point les arguments "scientifiques" avancés par le gouvernement de Nicolas Sarkozy pour "justifier" son interdiction de culture du maïs MON810 en 2012.
Il est montré que des documents scientifiques authentiques, y compris ceux de l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), ont été faussement interprétés. D'autres articles scientifiques importants, mais qui ne vont pas dans le sens voulu par le gouvernement, ont été ignorés. Des auteurs scientifiques étrangers cités par le document du gouvernement français ont témoigné que leurs conclusions ont été détournées de leur sens.
Il est ainsi mis en lumière un comportement dans lequel des services de l'Etat français, restés anonymes, produisent leur propre interprétation des faits scientifiques, en court-circuitant l'instance pourtant officiellement chargée de l'évaluation des risques (le Haut Conseil des Biotechnologies) pour répondre à une commande de nature politicienne.
Ce type de comportement non-éthique semble devenir une "norme" européenne puisque 6 autres gouvernements européens ont eu recours à un détournement de publications scientifiques pour "justifier" leur interdiction politique de la culture des OGM auprès de la Commission européenne. Le dernier en date étant l'Italie qui, bien que connaissant la nature fallacieuse du document français, l'a traduit en Italien et envoyé tel quel à la Commission européenne.
Lire une traduction en Français de l'étude
En résumé : Ce qui est critiqué ici n'est pas l'interdiction en tant que telle (que les politiciens en assument la responsabilité devant les instances juridiques et devant l'Histoire...), mais la falsification des données scientifiques et, pour le dire crûment, le mensonge d'Etat...
Bruno Le Maire (fomer Minister of Agriculture) and NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet, former Minister of Ecology)
In a study published in the June issue of the scientific journal Nature Biotechnology, GMO experts M. Kuntz, John Davison and A. Ricroch, from 3 major French public research institutions strongly, criticize their former government, and those of 6 other European governments, for grossly falsifying scientific data to 'justify' their politically-motivated ban on GMO cultivation.
Background
In 2001, Europe imposed mandatory labeling of GM derived food, which resulted in an almost complete loss of freedom of choice for farmers and consumers. In many countries, consumers are also denied unbiased information since public research scientists have been intimidated by political activists.
Context
More than 10 years later, with the officially admitted aim to prevent farmers to adopt GMOs, 7 European governments used false scientific data in their 'justifications' sent to the European Commission (EC).
Summary of new publication
The document released by French authorities contained no new scientific evidence (in contrast to what was claimed). Poor studies were cherry-picked to suit their political aim, and authentic scientific reports, including those of the European Food Safety Authority (EFSA), were distorted, misquoted and falsely interpreted. Other scientific articles relevant to the subject and providing a different picture were ignored. Rebuttals from several authors cited in the French document are also made public in this new publication.
The Italian government recently used a simple translation of the French document in its justifications sent to the EC for its ban.
Read an article posted by Jon Entine in Forbes
Read the 2008 turpitudes of the French government