Jean-Baptiste BERGÉ nous a quittés le 7 septembre 2011.
Sa carrière
Jean B. BERGÉ a été Directeur du laboratoire de « Biologie des Invertébrés » (INRA d’Antibes), puis Chef de Département adjoint du Département « Santé des Plantes et Environnement » de l’INRA puis enfin Directeur Scientifique Adjoint de la Direction Environnement - Ecosystèmes Cultivés et Naturels de l’INRA.
Il a développé deux sujets de recherche. Le premier a porté sur la mise en évidence du polymorphisme génétique subspécifique de nématodes phytophages (Meloidogyne spp, …). Le second a porté sur l’étude des mécanismes biochimiques et génétiques d’adaptation des organismes aux modifications de l’environnement avec un axe fort sur l’acquisition de la résistance des invertébrés aux insecticides.
Jean B. BERGÉ a pris sa retraite en 2006 avec le grade de Directeur de Recherche de Classe Exceptionnelle à l’INRA.
Une base bibliographique unique sur les PGM
Lors de sa retraite, Jean B. BERGÉ bâtit une base de données bibliographiques relatives aux PGM, en collaboration avec Agnès Ricroch et baptisée « BergeRicrochGMLibrary ». Elle recense toutes les références dans le domaine de la santé, de l’alimentation et de l’environnement. Cette banque, unique au monde par son exhaustivité, a permis de rédiger des publications, des chapitres d’ouvrage et des métaanalyses sur les PGM (voir ci-dessous).
Un engagement pour faire connaître les faits scientifiques
L’Histoire retiendra que Jean B. BERGÉ fut l’un des rares scientifiques français à s’engager ouvertement et avec constance pour la défense des faits scientifiques relatifs aux PGM. Il n’eut de cesse d’interpeller les dirigeants politiques et institutionnels, de démontrer que la science n’est plus au coeur de la décision politique de développer des recherches sur les PGM et de les cultiver, et à alerter sur les conséquences pour la recherche et sur l’économie agricole nationale, voire européenne, de telles décisions. Il continuera à inspirer ses successeurs dans leur combat pour la science et l’evidence-based policy.
Ses publications sur les PGM :
1. Ricroch A., J. B. Bergé, A. Messéan (2009). Literature Review On The Dispersal Of Transgenes From Genetically Modified Maize. Revue bibliographique sur la dispersion des transgènes à partir du maïs génétiquement modifié. Comptes rendus - Biologies, Académie des Sciences, Vol 332(10), pp.861-875.
2. Ricroch A., J. B. Bergé, M. Kuntz (2010). Is the German Suspension Of MON810 Maize Cultivation Scientifically Justified? Transgenic research. On line 23 June 2009. Vol 19(1), pp.1-12.
3. Ricroch A., Bergé J. B. & M. Kuntz (2010). Is The Suspension Of MON810 Maize Cultivation By Some European Countries Scientifically Justified? ISB NEWS REPORT. April 2010, pp.8-11.
4. Bergé J. B. & A. E. Ricroch (2010). Emergence of Minor Pests Becoming Major Pests in GE Cotton in China: What Are The Reasons? What Are The Alternatives Solutions to This Change of Status? A Review of The Scientific Literature. GM Crops, Vol 1(4), pp.1-4.
5. Ricroch A., J. B. Bergé & M. Kuntz (2011). Evaluation of Genetically Engineered Crops Using Transcriptomic, Proteomic and Metabolomic Profiling Techniques. Online February 24 2011, Plant Physiology, April 2011, Vol 155 (4), pp. 1752–1761.
6. Berge J. B. & A. Ricroch (2011). La gestion de la durabilité des PGM résistantes à certains insectes. In : Biotechnologies végétales, environnement, alimentation, santé (Ed. Vuibert).
Ses métaanalyses sur les PGM
1. Bergé J.-B. & A. Ricroch (2008). Méta-analyse ‘Analyse de l’avis sur la dissémination du MON810 sur le territoire français du comité de préfiguration d’une haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés’.
2. Bergé J.-B. & A. Ricroch (2008). Méta-analyse ‘Analyse critique du rapport Y. Le Maho sur la réponse de la société Monsanto après l’avis sur la dissémination du MON810 sur le territoire français du comité de préfiguration d’une haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés’.
Lire l'hommage de Marion Guillou, PDG de l'INRA, en cliquant ci-dessous sur 'commentaire'.