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  • : OGM : environnement, santé et politique
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Introduction

Le propriétaire de ce site ne dit pas si les OGM c’est bien ou mal, s’il faut en manger ou pas. Il n'est payé ni par Monsanto, ni par Carrefour, ni par Greenpeace... (lire la suite).    

Ses analyses sur les biotechnologies ont été poursuivies sur le cadre idéologique plus large, celui de la postmodernité.

 

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L'auteur

Marcel Kuntz est biologiste, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’Université Grenoble-Alpes, ses seules sources de revenus. Ses analyses n'engagent pas ses employeurs.

 

Nouvel ouvrage:

De la déconstruction au wokisme. La science menacée.

Notes pour la Fondapol (téléchargeables)

Glyphosate, le bon grain et l'ivraie

 

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Autres ouvragescouv grand public :

OGM, la question politique

 

 

 Les OGM, l'environnement et la santé  

 

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 10:54

Récemment, la société Syngenta a fait part à la Commission  européenne de plusieurs erreurs découvertes dans la séquence d’ADN initialement annoncées pour des plantes génétiquement modifiées qu’elle commercialise. L’occasion pour les opposants de monter au créneau. Quelques explications s’imposent.

 

Le support chimique de l’information génétique, l’ADN, est constitué de 4 « lettres » dont l’enchainement dans un « mot » (gène) dicte à la cellule vivante quelle protéine synthétiser. Les plantes génétiquement modifiées (PGM) ont généralement un ou deux gènes additionnels qui leur confèrent une caractéristique particulière. L’évaluation scientifique des risques avant autorisation de mise sur le marché impose de « séquencer » l’ADN ajouté, c’est dire déterminer l’ordre des 4 lettres tout au long de cet ADN.

 

Dans le cas du maïs portant le caractère MIR604 (permettant de combattre un insecte ravageur, la chrysomèle), la société Syngenta s’est aperçu en re-séquençant récemment cet ADN qu’il y avait une erreur dans la séquence communiquée en 2004 dans le cadre de la procédure d’évaluation des risques. Syngenta en a informé la Commission européenne qui a demandé l’avis de son Autorité de Sécurité Sanitaire des Aliments, l’EFSA. Celle-ci a rendu publiques ses conclusions le 8 octobre 2015 : cette erreur, qui concerne l’identité d’une seule lettre sur les 2100 « séquencées », n’est pas de nature à changer son avis sur la biosécurité du MIR604. En effet, cette lettre est localisée en dehors du « mot » proprement dit, le gène codant qui n’est donc pas modifié et par conséquent la protéine synthétisée non plus. L’EFSA a également examiné la possibilité qu’un « mot » supplémentaire se forme en incluant cette lettre, et qu’il conduise à la production d’une protéine allergénique. Hypothèse hautement improbable, mais que l’EFSA a examinée en concluant par la négative.

 

Il faut souligner que l’évaluation d’une PGM porte sur divers paramètres mesurés chez la plante, et non uniquement sur la séquence du gène ajouté. Celle du MIR604 a inclus également une étude toxicologique après alimentation de rats (voir toute l’évaluation). On peut donc dire que, dans le dossier MIR604, Syngenta a commis une erreur évitable, signalée dès qu’elle a été identifiée, sans conséquence en termes de biosécurité.

 

Ce n’est évidemment pas l’opinion des anti-OGM. Le journaliste du journal le Monde, Stéphane Foucart, situe cet évènement « à la suite de l’affaire Volkswagen » et fustige les « procédures européennes d’évaluation des risques technologiques ». L’occasion était trop belle pour les marchands de peur : « l’affaire jette une lumière inquiétante sur le sérieux des contrôles européens des OGM ». Rappelons que les évaluations des PGM imposées par la réglementation n’ont jamais révélé de problème de biosécurité depuis environ 20 ans. Il n’y a aucune « faille dans l’homologation » des OGM, mais plutôt une faille dans le raisonnement qui impose une telle réglementation pour  ce qui n’est, en réalité,  qu’une inoffensive plante cultivée.

 

Note : L’EFSA a également examiné le cas du maïs GA21 pour lequel Syngenta a signalé plusieurs erreurs dans les informations concernant l’ADN ajouté, ce qui confirme un manque de rigueur de l’entreprise à l’époque où ces structures de gènes ont été analysées. L'EFSA ne conclut pas à un problème de biosécurité.

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