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  • : OGM : environnement, santé et politique
  • : Actualité et faits scientifiques sur les OGM. Postmodernisme en science.
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Introduction

Le propriétaire de ce site ne dit pas si les OGM c’est bien ou mal, s’il faut en manger ou pas. Il n'est payé ni par Monsanto, ni par Carrefour, ni par Greenpeace... (lire la suite).    

Ses analyses sur les biotechnologies ont été poursuivies sur le cadre idéologique plus large, celui de la postmodernité.

 

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L'auteur

Marcel Kuntz est biologiste, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’Université Grenoble-Alpes, ses seules sources de revenus. Ses analyses n'engagent pas ses employeurs.

 

Nouvel ouvrage:

De la déconstruction au wokisme. La science menacée.

Notes pour la Fondapol (téléchargeables)

Glyphosate, le bon grain et l'ivraie

 

Précédent : L'affaire Séralini: l'impasse d'une science militante

Autres ouvragescouv grand public :

OGM, la question politique

 

 

 Les OGM, l'environnement et la santé  

 

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 19:07

semeuseL’agriculteur n’aurait plus le droit de resemer une partie de sa récolte ? Cet argument a permis aux lobbies anti-OGM de mobiliser une partie de la société civile contre les OGM, sur le thème d’une « appropriation » des semences et, en extrapolant, d’un « contrôle sur notre alimentation ».

 

Pourtant, en Europe cet argument n’est pas recevable.

Contrairement à une idée reçue, la législation européenne et française sur les brevets concernant les inventions biotechnologiques permet à l’agriculteur de produire des semences de ferme (voir rubrique ‘Brevet’).

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 11:04

                                                                                     màj le 15 janvier 2013

Alors que les inquiétudes des anti-OGM portaient légitimement, à l’origine, sur des questions techniques (quel type d’agriculture ?), il ont choisi d’exploiter les peurs alimentaires à la suite de l’affaire de la « vache folle », ce qui leur a permis de sensibiliser le grand public (qui sans cela ne se serait que peu intéressé à une question de politique agricole) et de médiatiser leur vision du monde. Accéder à une présentation projectable OGM et santé

 

Les scientifiques réalisent différents types d’études pour répondre aux questions du public.

 

allergie alimentaire 11.La question des allergies est complexe :

D’une part, aucune allergie due aux OGM autorisés n’a été validée à ce jour. Il a été montré que les personnes souffrant d’allergies par ailleurs ne sont pas allergiques contre les OGM actuels.

Cependant, en l’état actuel, les tests pratiqués avant autorisation de mise sur le marché ne peuvent démontrer le risque zéro : si l’un des tests prédit une probabilité d’allergénicité, l’OGM n’est pas autorisé.

Pour en savoir plus :

http://www.anses.fr/PNF401.htm

http://www.afssa.fr/Documents/PASER-QR-OGMAA.pdf

http://www.plantbiotechblog.com/2009/02/genetically-engineered-crop-produce-is-not-potentially-more-allergenic-than-the-counterparts.html

http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/gmo100729.htm

 

cochon2.En ce qui concerne les qualités nutritionnelles des aliments dérivés d’OGM :

G. Flachowsky a recensé (en 2007) 107 publications d’évaluations nutritionnelles d’aliments dérivés de PGM testés sur animaux de ferme : toutes concluent à l’équivalence nutritionnelle entre PGM et plantes ‘conventionnelles’.

Voir aussi cette banque de données qui recense plus de 200 publications sur ce thème et la digestion de l'ADN et des protéines des OGM.

 

rat23.En ce qui concerne la toxicité, les agences d’évaluation européennes demandent des études de toxicité dites sub-chroniques (sur animaux de laboratoire, pendant 90 jours conformément aux recommandations des toxicologues) avant autorisation de mise sur le marché.

Les anti-OGM dénoncent le fait qu’il incombe aux industriels de faire réaliser ces études (le dossier doit être fournit par les industriels, qui sollicitent généralement des laboratoires spécialisés). Le principe est pourtant le même pour les produits chimiques dans le cadre de la nouvelle législation REACH, que les écologistes ont applaudi. Les anti-OGM demandent des tests plus longs (ce qui permettrait de retarder les autorisations...) mais les toxicologues considèrent que 90 jours sont suffisants pour détecter une toxicité dans ce type d'étude.

 

La question « et si je mange des OGM pendant 30 ans ? » n’est pas dans le domaine scientifique car non expérimentable (le lien entre alimentation et santé n’est pas une question qui peut se réduire à des constituants individuels de l’alimentation qui seraient intrinsèquement bons ou mauvais).
Des effets sur la reproduction ?      Pas d'effet à long terme dans les études sur animaux

A garder en mémoire : l'évaluation est toujours réalisée au cas par cas. Les allégations en bloc sur 'LES OGM' n'ont aucune pertinence scientifique.

 

L'état des lieux en 3 phrases, alors que des mises en cause de la sécurité sanitaire des OGM continuent régulièrement d'être diffusées :

A ce jour, aucune n'a été validée par la communauté scientifique. Dernière mise à jour.

La consommation d'OGM (depuis 1996, principalement par le bétail) n'a fait surgir aucun indice alarmant validé.

Les questions posées sur les OGM pourraient l'être aussi pour d'autres aliments (elles sont entretenues sur les OGM pour des raisons politiques).

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 10:57

Science "citoyenne" ou "science" parallèle politisée ?


En 2005, la publication Differential effects of glyphosate and Roundup on human placental cells and aromatase fut l'objet de sévères commentaires critiques:

En mars 2007, le maïs MON863 a fait l'objet d'allégations de toxicité provenant de scientifiques notoirement anti-OGM (Séralini, Cellier et Spiroux de Vendomois), ce qui ne les discrédite pas de ce fait. Mais constatons qu'elles ont été invalidées par toutes les agences d'évaluation des risques qui les ont évaluées :


Au sujet de cette étude exclusivement statistique de données déjà connues (sans nouvelles données toxicologiques), la Commission du Génie Biomoléculaire considère qu'elle "n'apporte aucun élement nouveau de nature à remettre en cause" son avis précédent.

 

L'Avis de l’AFSSA : L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments considère aussi que la nouvelle analyse statistique n'apporte pas d’éléments scientifiques pertinents qui seraient de nature à remettre en cause l'avis qu'elle avait rendu en décembre 2003 : les variétés de maïs portant l'événement de transformation MON 863 et leurs produits dérivés destinés à la consommation humaine ne présentent pas plus de risques sanitaires que les variétés de maïs conventionnel.

 

L'Avis de l’EFSA: Le groupe GMO de l’EFSA a examiné toutes les preuves disponibles. Les principales conclusions sont :
L’analyse statistique effectuée par les auteurs de cet article ne prend pas en compte certaines considérations statistiques importantes. Les hypothèses sous-tendant la méthodologie statistique employée par les auteurs conduisent à des résultats trompeurs.

 

L'agence de sécurité allemande (BfR) et la Food Standards Australia New Zealand (FSANZ: "the approach used is scientifically flawed") ont aussi réfuté les allégations contre le MON863.

 

Un panel de toxicologues a publié la même année un article de réfutation

 

A noter aussi qu'aucune autre agence (exemple la Food and Drug Administration des Etats-Unis)  des pays où ce maïs est autorisé n'a retenu les allégations de Séralini et collègues.

 

               Sur le site "Imposteurs", lire l’illusion statistique : 2ème partie    3ème partie

 

Les allégations antérieures sur le MON863 avec la participation de Canal+, Le Monde, Internet et d'autres...

 

En décembre 2009, parait une nouvelle publication alarmiste du même groupe (Spiroux de Vendômois, Roullier, Cellier, Séralini) : elle concerne cette fois les 3 maïs MON810, MON863 et NK603. Là non plus, il ne s'agit pas d'une étude toxicologique nouvelle mais d'un re-examen par des calculs statistiques des données déjà examinées par les agences d'évaluation.

 

La Food Standards Australia New Zealand a là aussi rejeté ces allégations : les auteurs  "ont dénaturé la signification toxicologique de leurs résultats en accentuant de manière indue le traitement statistique des données" et "n'offrent aucune explication scientifique plausible à leur hypothèse".

En France, le Comité Scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies a jugé que cette étude "n'apporte aucun élément scientifique recevable".

L'analyse du Dr. Sylvain Charlebois (Université de Regina/Université de la Saskatchewan, Canada).
Les critiques de Jean-Baptiste Bergé (INRA) : "un manquement à l'éthique scientifique".

 

L'Agence européenne EFSA a également réfuté cette publication et note que certaines de ses précédentes critiques (concernant la publication de 2007 du même groupe) n'ont pas été prises en compte.

 

Conclusions : Nous ne sommes pas ici dans une controverse scientifique, comme il peut en exister. C'est l'approche même des anti-OGM qui est rejetée par les autres scientifiques cités ci-dessus. Il est ici proposé de décrire ce phénomène nouveau par le terme de  "science" parallèle. La mise en cause des OGM n'est pas basée sur des faits, elle est décidée à l'avance (ce qui n'est pas condamnable en soi, puisque cela participe au débat). Une autre caractéristique de la "science" parallèle est d'être imperméable aux critiques du reste de la communauté scientifique. 
Seule compte la médiatisation de l'opération : il ne s'agit pas de convaincre les autres scientifiques, le but de toute publication scientifique traditionnelle, mais de réaliser une opération de com'. Opération d'autant plus efficace qu'elle s'approprie pour les non-initiés le prestige d'une démarche "scientifique" et qu'elle bénéficie de relais médiatiques influents.
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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 10:48

germination 2Aucune des variétés mises sur le marché n’est stérile.

Chacun pourra s’en convaincre en interrogeant les BANQUES DE DONNEES des OGM.

Ce mythe largement propagé provient d’une extrapolation abusive :

un brevet détenu par la société Delta Pine Land et le Ministère de l'Agriculture des Etats-Unis (USDA) décrivant des CONCEPTS pour produire des graines stériles a bien été déposé.

Mais ces concepts (décriés par les opposants aux OGM sous le terme « Terminator ») n’ont pas été développés : la critique portait principalement sur l'utilisation de cette technologie dans les pays en développement où l'achat de semences n'est pas toujours à la portée des agriculteurs.
Le titre du brevet (« Système de Protection Technologique ») atteste bien d'une volonté d'empêcher la propagation des semences. Rien n'étant ni tout blanc, ni tout noir, la technologie pourrait aussi réduire la dissémination involontaire des graines.

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 10:30

                                                                                                    màj le 9 août 2011

La réalité dramatique des suicides de paysans en Inde, notamment chez les producteurs de coton, ne peut être niée. Cependant, on peut noter que certains opposants à la mondialisation, comme Vandana Shiva, ont incriminé les OGM avant leur introduction dans ce pays en 2002 (par exemple dans son livre 'Seeds of suicide' publié en ... 2000 !). Il s'agissait pour les lobbies anti-OGM de susciter l’émotion pour servir leur opposition politique à l'évolution de l'agriculture. L'argument est toujours utilisé.

vandana shiva 3

 

Vandana Shiva, en guerre contre la "privatisation des semences": la fin justifie tous les arguments...

 

 

 

La cause principale est l’endettement et les taux usuriers des emprunts

Une étude plus objective de Guillaume Gruère et coll. indique que l’usage du coton Bt en Inde n’est ni une condition nécessaire ni une condition suffisante pour le suicide des agriculteurs en Inde.


suicides Inde et BtUn autre article de Gruère et Sengupta (2011), en comparant les données économiques sur l’adoption des cotonniers GM et les chiffres sur les suicides d’agriculteurs en Inde, confirme qu’il n’y a pas de lien de causalité direct entre les deux (courbes ci-contre).


Cependant dans certains districts de certains Etats, un effet indirect n’est pas exclu en cas de mauvaises récoltes dans un environnement (sécheresse) et un contexte (cours du coton bas) défavorables.

 

Pour d'autres documents, voir la référence (10) de cet article.

Lire aussi un article écrit par Glenn Davis Stone (Washington University, St Louis, MO) juste avant l'introduction des cotonniers Bt en Inde, et son article paru en 2011, intitulé 'Field versus Farm in Warangal: Bt Cotton, Higher Yields, and Larger Questions', qui fait le point sur les points positifs comme négatifs : s'agissant des suicides, il ne conforte pas les accusations contre les OGM.

 

Une incrimination généralisée et abusive des OGM à visée politique

Il apparait donc clairement que les opposants aux OGM ont exploité des faits localisés, où les cultures de cotonniers Bt se sont trouvées à la confluence de divers facteurs défavorables, pour argumenter contre les OGM en général. Marie-Monique Robin dans son "documenteur" à charge contre les OGM, Le monde selon Monsanto, avait aussi repris cet argument, en mettant en scène quelques agriculteurs...

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