Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contact

  • : OGM : environnement, santé et politique
  • : Actualité et faits scientifiques sur les OGM. Postmodernisme en science.
  • Contact

Introduction

Le propriétaire de ce site ne dit pas si les OGM c’est bien ou mal, s’il faut en manger ou pas. Il n'est payé ni par Monsanto, ni par Carrefour, ni par Greenpeace... (lire la suite).    

Ses analyses sur les biotechnologies ont été poursuivies sur le cadre idéologique plus large, celui de la postmodernité.

 

ENGLISH VERSION uk-flag                                                    

 

PAGE D'ACCUEIL -->ret-accueil-s

Rechercher

L'auteur

Marcel Kuntz est biologiste, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’Université Grenoble-Alpes, ses seules sources de revenus. Ses analyses n'engagent pas ses employeurs.

 

Nouvel ouvrage:

De la déconstruction au wokisme. La science menacée.

Notes pour la Fondapol (téléchargeables)

Glyphosate, le bon grain et l'ivraie

 

Précédent : L'affaire Séralini: l'impasse d'une science militante

Autres ouvragescouv grand public :

OGM, la question politique

 

 

 Les OGM, l'environnement et la santé  

 

Ma page Facebook

Personnalisez votre blog

Aide à la création et à la personnalisation
de votre blog ou site internet :

logo_presencenumerique.gif

13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 12:12

 

                                                                                       mise à jour : août 2012

Ce site n'a pas pour vocation de dire si les OGM seront utiles ou non pour répondre au Défi Alimentaire Mondial.   Lire pourquoi.


Les liens ci-dessous permettent d'accéder à des informations sérieuses sur la situation alimentaire mondiale à venir.

 

De l'AGRICULTURE de SUBSISTANCE à la PRODUCTIVITE

Un article dans le n°299 (janvier 2012) de la revue de l'AFIS, par Marc Délos et Alain Weissenberger.  

 

Le GLOBAL FOOD SECURITY INDEX

Un nouvel Index global de sécurité alimentaire évalue 105 pays du monde et les classe selon trois piliers : l'accessibilité, la disponibilité et la valeur nutritionnelle des aliments.

 

ACCROITRE la PRODUCTIVITE AGRICOLE et la DURABILITE du SYSTEME ALIMENTAIRE pour AMELIORER la SECURITE ALIMENTAIRE MONDIALE.

Les dernières Perspectives alimentaires de l'OCDE et de la FAO 

 

NOURRIR 9 MILLIARDS d’HOMMES en 2050. ENJEUX GEOSTRATEGIQUES MONDIAUX et DEFI pour la France.

La production céréalière en France, les flux céréaliers dans le monde, la production céréalière dans le monde, démographie et alimentation : un dossier de presse de Passion Céréales.  


Les ENTRETIENS GRANDES CULTURES-SOCIETE.

Neuf personnalités - géopoliticien, philosophe, sociologue, politologue, économiste, géographe, anthropologue ou agronome – apportent leur éclairage sur des solutions concrètes par lesquelles l’agriculture, et les grandes cultures en particulier, répondront aux grands enjeux de la société à horizon 2030.

 

PROSPECTIVE AGRIMONDE. SCENARIOS et DEFIS POUR NOURRIR le MONDE en 2050.

Initié par le Cirad et l’Inra sur les agricultures et les alimentations du monde à l’horizon 2050. 

 

La Conférence 2012 de l'association Interactif :  PLACE DE L’AGRICULTURE FRANCAISE DANS L’OFFRE ALIMENTAIRE MONDIALE EN 2050 

 

Un blog:

1)  UNE DEMANDE ALIMENTAIRE MONDIALE IMPORTANTE A SATISFAIRE D’ICI 2050

(2) L’AGRO-INDUSTRIE UN SECTEUR EXCEDENTAIRE VITAL POUR L’ECONOMIE FRANCAISE

(3) Mais… LES PERFORMANCES DE LA CEREALICULTURE FRANCAISE DECLINENT

 

Peut-on nourrir la planète grâce à l’agroécologie ?
 
« Terre et Humanisme » : La visite de l'AFIS-Ardèche chez des agroécologues ardèchois 


Le rapport GLOBAL FOOD. WASTE NOT, WANT NOT de l’Institution of Mechanical Engineers sur les gaspillage de l'alimentation.

 

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 21:56

anti-OGM1.jpeganti-OGM2anti-OGM3anti-OGM4.jpeg  
Indispensables contre-pouvoirs ou pouvoir dominant ? Veille citoyenne ou activisme politique ? Visionnaires ou sectaires ? Infos indépendantes ou intox ?

 

Du vert foncé qui rend pâle

Extrait reproduit de la Lettre des agriculteurs de France n°388 (vendredi 26 février 2010)

L’écologie est devenue politiquement correcte et n’est plus l’attribut de la gauche ou de l’extrême gauche. Et c’est tant mieux pour l’environnement. Du coup, les écologistes ressentent le besoin de pousser le bouchon toujours plus loin, quitte à friser l’intégrisme en devenant des « prêcheurs de l’apocalypse ». Le concept si riche de promesses du développement durable semble de plus en plus remis en cause par le lobby de la « deep ecology » puisqu’on parle de moins en moins de la dimension économique et humaine du développement.
Mais en noircissant toujours plus le paysage, en demandant toujours plus d’interdictions, en utilisant sans modération le principe de précaution, le lobby vert foncé ne risque-t-il pas d’entraîner des réactions inverses de la part de la population qui s’inquiète de la crise économique, mais aussi de la part des chefs d’entreprises, des artisans et, de manière générale, de tous les acteurs économiques qui se battent pour survivre à court terme sur leurs marchés ?
On ressent en effet çà et là des signaux plus ou moins faibles qui démontrent un certain « ras le bol » de l’opinion publique pour le « tout vert » et le catastrophisme écologique. Le dernier film noir de Hulot a été un four. Copenhague a été un échec. Le GIEC est de plus en plus critiqué. Claude Allègre parle d’imposture climatique...
Gil Kressmann, administrateur de la SAF-agriculteurs de France

 

Le Rouge et le Vert

Dans une vidéo, l'opinion de Serge Schweitzer, Professeur d'économie à l'Université d'Aix-Marseille III.

 

Sur la pensée unique de l'écologisme, et sa "science" parallèle

Les gouvernements anti-OGM.         France : quand la bise fut venue...NKM bise Bové
                                                   entre N Kosciusko-Morizet et J Bovéles OGM se trouvèrent fort dépourvus.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 21:55

brevet

Les brevets posent légitimement un certain nombre de questions, notamment s’ils ‘balisent le terrain’ plutôt qu’ils ne favorisent l’innovation, ou s’ils soulèvent des questions éthiques.

 

En Europe, il n’est pas possible de breveter des variétés de plantes ou des races d’animaux. Ce qui est brevetable n’est donc pas LE « vivant » mais une invention (ce qui implique de décrire l’utilisation prévue de l’invention), en l’occurrence qui intègre des éléments dérivés d’organismes vivants.

 

En ce qui concerne la multiplication des végétaux ("ressemer le grain  récolté"), en Europe et en France le législateur a prévu de ne pas faire de la propriété intellectuelle par brevet un cas différent de celui qui existait déjà (certification d’obtention végétale) pour les semences conventionnelles.

 

Pour en savoir plus :

l’article 11 de la Directive européenne 98/44/EC prévoit que la multiplication de semences de ferme est possible dans les limites prévues par l’article 14 du règlement (CE) n° 2100/94.

Cet article concernait originellement les variétés conventionnelles.

 La Directive Européenne 98/44/EC    (Journal Officiel L213 du 30 juillet 1998) 

 

Dans la transposition en droit français (loi du 29 novembre 2004)

on lit à l’article 6 : « Art. L. 613-5-1. - Par dérogation aux dispositions des articles L. 613-2-2 et L. 613-2-3, la vente ou tout autre acte de commercialisation de matériel de reproduction végétal par le titulaire du brevet, ou avec son consentement, à un agriculteur à des fins d'exploitation agricole implique pour celui-ci l'autorisation d'utiliser le produit de sa récolte pour la reproduction ou la multiplication par lui-même sur sa propre exploitation.

« Les conditions de cette utilisation sont celles qui sont prévues par l'article 14 du règlement (CE) n° 2100/94 du Conseil, du 27 juillet 1994, instituant un régime de protection communautaire des obtentions végétales.

 

Au Canada : l'affaire Percy Schmeiser.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 21:54

                                                   màj le 19 oct 2011

Cultures de plantes génétiquement modifiées et cultures conventionnelles ou biologiques peuvent-elles coexister ? La réponse dépend en grande partie du seuil de tolérance accepté pour les présences fortuites, et diffère de pays à pays.

Lire la revue bibliographique d'Agnès Ricroch et coll.

Lire un résumé bilingue d'une publication de John Davison (INRA) : Plantes génétiquement modifiées : science, politique et réglementations européennes.

 

L'exemple du Portugal

Au Portugal depuis 2005, le décret 160/2005 définit les conditions de cultures du maïs OGM Bt, résistant aux pyrales et sésamies, deux insectes foreurs parasites du maïs. Différentes options d’isolement des champs OGM sont proposées aux agriculteurs portugais.

 «Dans la vallée de Mondego, une des zones les plus fertiles du Portugal, les petites exploitations sont nombreuses », la plupart des exploitations de la vallée ne travaillent que sur 1 à 2 hectares. Un paysage agricole morcelé qui ne facilite pas la mise en place des règles de coexistence des cultures OGM avec des variétés conventionnelles. En effet, la culture d’OGM au Portugal implique la création de zones tampons autour des parcelles et de zones refuges pour les ravageurs.

Une panoplie de mesures pour permettre la coexistence OGM/non OGM

Si un agriculteur portugais souhaite cultiver des OGM, il doit impérativement le déclarer à ses voisins, ainsi qu’au ministère de l’Agriculture. Il doit aussi, obligatoirement, sur la totalité de ses surfaces en maïs Bt, réserver 20% aux cultures de maïs conventionnel afin de constituer des zones refuges pour les ravageurs. « Un moyen de contrôler l’apparition de résistances ». Pour la mise en place de zones tampons, entre parcelles conventionnelles et OGM, soit les parcelles voisines non OGM sont à plus de 200 mètres, 300 mètres pour des cultures biologiques, soit il faut mettre en place une bande de 24 rangs de maïs conventionnel autour de la production OGM. D’autres mesures sont envisageables, tel le décalage des dates de semis ou des variétés afin que les floraisons n’interviennent pas au même moment entre les cultures OGM et les voisines conventionnelles.

Des zones de production OGM pour faciliter l’application des règles

L’un des problèmes des règles régissant la coexistence des OGM avec les variétés conventionnelles est la mise en place des mesures d’isolation, ou zones tampons. En effet, lorsque les parcelles sont petites, morcelées, mais proches, l’obligation de mettre en place les 24 rangs de maïs conventionnel peut rendre difficile la conduite de la culture et minimiser l’intérêt du recours aux biotechnologies pour les agriculteurs.

Pour remédier à cette situation, la réglementation portugaise a prévu la constitution de zones de production. Elles consistent en la mutualisation des mesures de coexistence des OGM sur la périphérie de plusieurs parcelles adjacentes. Actuellement, ces zones se multiplient au Portugal et ont tendance à grandir, voire à se rejoindre. En conclusion, grâce à ces zones dédiées aux maïs OGM, « tous les agriculteurs ne sont pas obligés de mettre en place les 20% de zones refuges et peuvent les mutualiser. De plus, les mesures d’isolation ne concernent plus que les bordures de la zone et les déclarations de production d’OGM envers les voisins ou l’Etat sont faites au nom du groupe de producteurs ». Ainsi, les contraintes sont mutualisées, ce qui ne freine pas l’accès aux biotechnologies pour les agriculteurs ayant de petites surfaces.

Source : Agra Presse (texte intégral : Portugal, un remembrement OGM pour respecter les règles de coexistence)

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 21:51

            màj le 25 mars 2018                                                            English versionuk-flag
En 2008, le gouvernement français a interdit la culture du maïs MON810 (autorisée depuis 1998 dans l’UE). Sur quelles bases : scientifiques ou politiques ?

 

Chronologie de quelques événements politiques français :

8 janvier 2008, conférence de presse, le Président de la République Nicolas Sarkozy: la clause de sauvegarde sera enclenchée contre les OGM en cas de « doutes sérieux »

("si la Haute autorité qui se prononce demain soulève des doutes sérieux sur les OGM actuellement cultivés en France, je suis disposé à recourir à la clause de sauvegarde jusqu'à ce que la Commission européenne tranche le problème")

 

Dès le lendemain, le Sénateur Jean-François Le Grand (UMP), Président du Comité de Préfiguration de la Haute Autorité sur les biotechnologies (CPHA), annonce des « doutes sérieux » sur le maïs MON810, en brandissant un brouillon qui n'est pas un rapport officiel du CPHA.

 

10 jan, le gouvernement reprend ces termes

 

11 jan, 12/15 scientifiques du CPHA réfutent ces interprétations:

(AFP, 11 janv 08, OGM : 12 scientifiques de la Haute autorité se sentent trahis.

Dans un communiqué, ils "font remarquer" que "le projet d'avis qu'ils ont rédigé le 9 janvier 2008 sur la dissémination du MON810 sur le territoire français ne comporte pas les termes de doutes sérieux, pas plus qu'il ne qualifie les faits scientifiques nouveaux de négatifs")

 

13 jan, le Premier Ministre François Fillon admet : « un compromis scellé dans le Grenelle de l’environnement » (Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro)

 

Mars 08, le Sénateur Le Grand reconnait devant le journaliste d’Agriculture, Pascal Friang, que lorsqu’il s’est rendu au ministère, « Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée à l’Ecologie, [lui] a demandé d’utiliser, dans [sa] communication, le terme de “doutes” plutôt qu’ “interrogations” ».

BorlooLegrandNKMUn Président d’une ‘Haute Autorité’ bien épaulé…

JL Borloo, Ministre,    JF Le Grand                  et NKM, Sécrétaire d'Etat (Ministère de l'Ecologie)

 

Les arguments du Sénateur Le Grand, sur ordre du Ministère de l’Ecologie, n’ont pas résisté à un examen scientifique. 

doutes-serieux2.jpg


Puis, pendant le reste de l’année 2008, le gouvernement français s’est appuyé sur les scientifiques minoritaires de l’ex-CPHA pour trouver des ‘justifications scientifiques’ à son interdiction du maïs MON810

 

 

 

L’analyse de certains journalistes (Lire Yves Thréard ou Jean-Paul Jaillette ou Gil Rivière-Wekstein) : la culture du MON810 a été interdite suite à des tractations politiciennes (sacrifier les OGM lors du Grenelle pour mieux préserver le nucléaire civil).

Lire aussi l'analyse d'Olivier Godard.

Et celle de Jean de Kervasdoué. Extraits : « …le président Sarkozy et Jean-Louis Borloo ont voulu protéger le nucléaire en sacrifiant les OGM…Le chef de l'Etat et son ministre de l'Ecologie ont voulu se donner une image verte...Les OGM ont joué en 2008 le rôle de gage dans la tentative de captation des thèses, sinon des voix, écologiques par la majorité présidentielle ».

 

Suite des événements : le CPHA dirigé par le Sénateur Le Grand ayant perdu sa crédibilité en tant que « Haute Autorité », un autre comité a été créé par le gouvernement français (le « Haut Conseil des Biotechnologies »), avec le même objectif : justifier a posterio une décision politique déjà prise.

Loin d'être sanctionné pour ses manipulations des faits, le Sénateur Le Grand a sévi de nouveau dans un document biaisé contre les OGM en 2011 au Conseil de l'Europe.

"La pire menace qui puisse peser sur une démocratie, c'est la violence sournoise, insinuante, du mensonge ; c'est la manipulation des esprits, d'autant plus redoutable qu'elle revêt les oripeaux du moralisme" (Philippe Séguin)
Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 20:47

                                                                                                                                    màj décembre 2015

Au niveau européen, seul un maïs résistant à des insectes (le caractère MON810) est autorisé à la culture (une pomme de terre à usage industriel (Amflora) l'a été briévement). 

 

En ce qui concerne le MON810, dans tous ses avis, y compris le dernier, l’agence européenne EFSA considère ce maïs aussi sûr que son équivalent conventionnel quant à des effets potentiels sur la santé et l’environnement, et qu’il est improbable que la culture de ce maïs ait des effets négatifs sur l’environnement.

 

POUR UN POINT RECENT:  OGM, quels impacts sur la biodiversité ?

 

Conclusion : les nombreux travaux scientifiques réalisés par différents laboratoires confirment que le maïs MON810 n’a pas d’effets délétères sur l’environnement et qu'il est préférable à des traitements par insecticides chimiques. 

Ne pas oublier : les évaluations se pratiquent au cas par cas. Il ne faut donc rien généraliser.

 

 

Pour en savoir plus :
Bt maize: Is it safe for humans and the environment? 


There are enough data available to draw empirically sound conclusions

par Michelle Marvier et Peter Kareiva (Santa Clara University, California)


Any Bt effects that may exist are extremely minor
par Ingolf Schuphan (RWTH Aachen University)

 

Significant effects on earthworms were found only when comparing different sites, but not when comparing Bt maize and non-Bt maize. A noter : la dernière étude confirme l'absence d'effets sur les vers de terre.

 

Un article de revue recent : “impacts of Bt crops on non-target invertebrates and insecticide use pattern” par Steven E. Naranjo (USDA)

 

Les données s'accumulent aussi pour montrer que les OGM ne sont pas impliqués dans la mortalité des abeilles.

 

Notre propre analyse (A. Ricroch [Agroparistech], J. B. Bergé  [INRA] & M. Kuntz [CNRS]), centrée plus spécifiquement sur l’argumentaire du gouvernement allemand qui a interdit la culture d'un maïs OGM, est arrivée aux mêmes conclusions. Il en va de même des arguments du gouvernement français.

 

CoccinelleA noter aussi :

Le Comité allemand de biosécurité (ZKBS) a publié son avis sur les arguments du gouvernements allemand pour interdire la culture du maïs MON810. Le ZKBS a notamment soumis à un examen détaillé 6 publications récentes sur l’impact de ce maïs sur des organismes non-cibles. Il conclut qu’aucune de ces études ne confirme l’existence d’effets délétères en champ de ce maïs. Le ZKBS approuve nos propres conclusions.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 20:19

                                                                                                                    Dernière maj : 11 juin 10

Le Haut Conseil des Biotechnologies est formé d’un comité scientifique (CS), dont on peut attendre des avis scientifiquement valides (mais inévitablement influencés par les peurs sociétales), et d’un comité « économique, éthique et social » (CEES) qui n’est pas scientifique mais constitué largement de groupes de pression sensés représenter la « société » mais qui sont en fait mieux définis par leur logique de confrontation (il y a notamment 6 membres issus de l’écologisme et radicalement anti-OGM).


Il est donc inévitable que la ‘foire d’empoigne’ soit ce qui caractérise le mieux cette création gouvernementale, dont le travail n’aboutit pas à une recherche sereine de compromis mais à des positions contestées y compris au sein du comité.

C'est le cas des 'recommendations' émises en février 2010.

C'était caricaturalement le cas de la 'recommendation' en date du 22 décembre 09 sur le maïs MON810.

Extrait:

A la question posée « Les avantages globaux d’une autorisation de mise en culture du maïs MON 810 l’emportent-ils sur les inconvénients globaux ? », les membres du CEES ont répondu par 14 non, 11 oui et 1 abstention. Si la mise en culture devait être autorisée, 6 membres estiment qu’elle devrait l’être sans condition, 6 qu’elle devrait l’être avec des conditions d’accompagnement (...) , 13 qu’elle devrait l’être avec des conditions d’accompagnement mais aussi avec des conditions préalables (...).
Depuis, pour éviter d'apparaitre aussi divisé (et moqué par le surnom 'comité14/11'), les votes ne sont plus publiés...

 

Le gouvernement français espère convaincre les autres Etats-membres de l’UE « d’améliorer » la procédure d’évaluation des OGM par la prise en compte de critères « économiques, éthiques et sociaux ». Une telle démarche « participative » vient d’ors et déjà de montrer ses limites quant à sa capacité à générer des consensus…

En l'état, le CEES ne rendra que des 'recommendations' négatives, ou du moins excessivement critiques des OGM : tout simplement parce que les anti-OGM y sont majoritaires ! Une inflexion est à noter dans la 'recommendation' sur l'essai de vigne INRA et du 16 avril 2010 sur le maïs Bt11 où les anti-OGM les plus radicaux se sont marginalisés. Mais l'important à savoir est que cette inflexion a été consentie pour éviter l'implosion du CEES, ce qui en dit long sur sa crédibilité...


De plus l'existence d'un 'forum' comme le CEES ne préserve pas le CS des attaques de groupes de pression. Ainsi, les mises en cause de la probité du CS (comme des autres agences d'évaluation) par les milieux anti-OGM ne se sont pas fait attendre.
Une réponse du CS.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 20:17

mise à jour novembre 2017
le-diable-Monsanto-copymonsantomonsanto_rain.jpgPageAccueilMonsanto.jpg

Pécheur ou Saint ? La question a été posée par The Economist.  Monsanto ne laisse pas indifférent...
 

Monsanto, chimiste à l’origine, est devenu semencier grâce à des investissements lourds de recherche à long terme en biologie et par le rachat d’autres semenciers. Dans ce contexte financier, et dans un secteur économique  excessivement compétitif,  personne ne croira que les dirigeants de Monsanto soient motivés par des considérations philanthropiques.

 

Pourtant, 16 millions d’agriculteurs dans le monde (dont 90 % de petits agriculteurs) ont adopté en 2011 des plantes génétiquement modifiées, et parmi elles, très majoritairement celles développées par Monsanto. Ce chiffre progresse année après année depuis 1996.

 

Alors, Pécheur ou Saint ? Faisons la part des choses avec esprit critique.

(je précise que je n'ai aucun revenu lié à Monsanto)

 

 

Première évidence : Monsanto a totalement raté sa communication et a été incapable de se créer une image de marque.

 

Deuxième évidence : la société attire la détestation pour un ensemble de raisons (symbole des Etats-Unis, du capitalisme, de la toute puissance, etc.). A noter que ce dernier point est faux, car la grande distribution par exemple est bien plus puissante.

 

 

Donc, cette société fait l'objet d'un haine inextinguible. Analyse:

 

La haine anti-monsanto

 

Une dimension politique : le "bouc émissaire"

 

Une ‘science’ parallèle. Son postulat est simple : TOUS les produits de Monsanto sont toxiques. La suite (‘étude’, ‘publication’, ‘rapport’, etc.) consiste à assembler  des arguments à connotation ‘scientifique’, mais exclusivement à charge et en ignorant tout ce qui invalide le postulat.

 

Une propension à croire ce que l'on a envie d'entendre, où l'esprit critique s'exerce uniquement contre Monsanto mais pas contre les adversaires de Monsanto, y compris certains personnages douteux

 

Le triomphe de la rumeur : Le cas du maïs MON863.

 

Que Monsanto fasse une chose ou son contraire, la société est critiquée (il en va de même des Etats-Unis par exemple). Ainsi lorsque Monsanto fait don aux agriculteurs haïtiens de 475 tonnes de semences non-OGM, l'anti-monsantisme se déchaîne néanmoins.

Droit de réponse dans le Monde Diplomatique.

 

 

Il existe aussi une dimension affairiste contre Monsanto.

 

 

Le basculement de 2008

 

Le Monde selon Monsanto, la version ‘journalistique’ de l'anti-monsantisme.

La haine contre le leader des semences transgéniques culmine suite à la très lucrative opération politico-commerciale diffusée par ARTE, Le Monde selon Monsanto (film, dvd, livre ; relayée par une publicité intensive des milieux anti-OGM).

 

La question cruciale est bien sûr : ce documentaire dit-il la vérité ou pas ?

 

J’ai montré que les allégations relevant de mon domaine (la biologie) étaient truffées d’erreurs et de contrevérités. Je n’ai été démenti scientifiquement sur aucun point (la réalisatrice Marie-Monique Robin n'ayant déversé que des boniments à titre de contre-feux).
 
Une intéressante analyse d'Ariane Beldi : Quand l´alter-journalisme rencontre l´alter-science
 
 
Autres pièces accablantes pour MM. Robin :
Lire le dossier consacré au film et à Marie-Monique Robin sur le site Imposteurs.
Les doutes sur la véracité d’un film antérieur, Les Voleurs d’yeux, de la même réalisatrice.
Théorie du complot et incapacité à débattre chez Marie-Monique Robin.

 

Une manipulation présente dans le livre dérivé du "Monde selon Monsanto" mérite aussi d'être mentionnée, car elle éclaire la démarche biaisée de l'auteur.

 

Il s'agit de l’affaire du papillon Monarque: une étude de gavage forcé en laboratoire du papillon Monarque (Danaus Plexippus) indiquait un effet délétère d’un maïs OGM (type Bt) sur ce papillon. Le livre mentionne page 275-277 ces études de 1999 et l’article du Monde du 26 mai 1999 : "Les doutes s'accumulent sur l'innocuité du maïs transgénique".

Le livre passe en revanche sous silence les études en champ, publiées en 2001, qui innocentent le maïs Bt. Pas un mot non plus de l’article du Monde du 26 mai 1999 : Les doutes s'accumulent sur l'innocuité du maïs transgénique.

 

Le lecteur pourra trouver une analyse très détaillée de l'affaire du Monarque et de son traitement médiatique dans la thèse de Jean-Paul Oury.

 

 

CONCLUSIONS

 

Analyser factuellement le cas Monsanto, vous expose inévitablement à l'accusation de "défendre Monsanto". En tant que chercheur, je n'ai pas à défendre ou accuser, mais à chercher à comprendre et à publier mes travaux. 

 

En tant que citoyen, je ne souhaite pas que le débat public soit orienté par des mensonges et qu'il se transforme en ce qui s'apparente à un pogrom... (dans une entreprise il y a des salariés qui ont une famille).

 

Monsanto est un cas d'école. Une entreprise leader dans son domaine, dont les produits sont globalement appréciés de ses clients, est attaquée pour diverses raisons (ce n'est pas un cas unique...) et perd progressivement toute crédibilité dans les médias - et donc le public -, car incapable, à différents moments clés, de développer une stratégie adaptée vers le grand public.

 

Pour toute entreprise, Monsanto est l'exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire en termes de relations publiques...

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 19:50

Aucun agriculteur, dans aucun pays, n’a à payer de ‘royalties’ si des traces d’OGM sont détectées dans son champ, par exemple à la suite d’une pollinisation fortuite d’un champ voisin.

 

Schmeiser-2.jpgLes lobbies anti-OGM ont habilement exploité le thème de David (le ‘gentil petit agriculteur’) face à Goliath (la ‘méchante multinationale’) à la suite d’un procès intenté par Monsanto à l’agriculteur canadien Percy Schmeiser.

 

Ce dernier a affirmé que le colza transgénique est arrivé par hasard dans son champ (cela n’a pas pu être vérifié) mais la justice canadienne a établi qu’il y a eu des actes délibérés de l’agriculteur dans un second temps pour s’approprier des semences sans s’acquitter des ‘royalties’.

 

schmeiser 1Il est devenu un héros dans les milieux anti-OGM. Il continue à jouer du thème 'David contre Goliath'. Dans ce film, il affirme que la présence d'une seul graine transgénique permet à Monsanto de devenir propriétaire d'un sac de semence, ce qui est une contrevérité.


Lire le compte-rendu du procès et notamment les Art. 87, 92 et 95.   Lire aussi sur le site Imposteurs ou encore Laurent Berthod

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 19:31

souris 2Dans des conditions floues, l’Autriche (pays interdisant les OGM car il estime qu’il a plus à gagner économiquement en misant sur le ‘non-OGM’) a fait diffuser en novembre 2008 un rapport (non validé scientifiquement) sur des effets sur la reproduction chez des souris ayant consommé à long terme des OGM.

 

L’étude basait ses conclusions sur un test dit RACB largement utilisé pour des produits chimiques mais pas pour l’alimentation.

 

Ces conclusions n’ont pas résisté aux analyses critiques de  2 experts de ces tests:

James C. Lamb (qui est à l’origine du développement du test RACB)

John DeSesso

 

Constatant des erreurs de calcul, des inconsistances et des déficiences méthodologiques, l’AFSSA a récusé les allégations autrichiennes.         Lire aussi

Le gouvernement autrichien a classé l'affaire.         More information: uk-flag 

 

Lire la publication scientifique (Snell et coll.) qui recense les études à long terme de la consommation de produits dérivés d'OGM.

Partager cet article
Repost0