10 décembre 2009
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Scientifiquement la question ne se pose pas ainsi : l'évaluation d'une plante transgénique s'effectue toujours au cas par cas : on distinguera l'espèce (maïs, colza, etc), le caractère introduit (résistance à des insectes ravageurs, à des virus, tolérance à un herbicide, etc), les pratiques agricoles associées (l'herbicide associé à la plante transgénique a t-il moins d'impacts sur l'environnement que ceux utilisés sur les plantes conventionnelles ? Est-il utilisé de manière raisonnable ?). Un OGM donné peut donc procurer des bénéfices aux agriculteurs, être meilleur pour l'environnement, etc, à un endroit donné. A un autre endroit, la même variété de plante peut n'avoir aucun intérêt. Utilisé hors des bonnes pratiques agricoles, un OGM, comme toute culture, peut avoir un impact négatif sur l'environnement. Poser la question en bloc DES OGM révèle la nature politique du débat. Ceux qui s'opposent aux OGM pour des raisons politiques trouveront toujours matière à généraliser tel ou tel fait ponctuel contre LES OGM, avec l'aide de certains médias sensationnalistes ou qui partagent leur vision politique.
La distinction au cas par cas ou au contraire la généralisation permettent de distinguer une démarche scientifique d'un choix politique, comme le militantisme, mais aussi celui d'imposer une réglementation ciblant une technique d'obtention d'une plante (transgenèse) plutôt que ses propriétés (par exemple plantes tolérant un herbicide, transgéniques ou non).