Le cas des essais de porte-greffes transgéniques de vigne de l'INRA
Sa technologie pour lutter contre la maladie du court-noué (due à un virus) est obsolète et donc sans visée commerciale ; il s’agissait pour l’INRA d’une expérience-pilote de concertation sous forme d’une démarche participative avec des comités de suivi associant chercheurs, vignerons, syndicats agricoles, enseignants, élus et associations.
En cours au centre INRA de Colmar depuis 2005, les essais ont été saccagés durant le week-end du 5 septembre 2009.
Le cas du débat sur les nanotechnologies
D'octobre 2009 à janvier 2010, ce débat public sur les « options générales en matière de développement et de régulation des nanotechnologies » était sensé :
« informer la population…»,
« permettre à la population de s’exprimer…»,
« éclairer les grandes orientations de l'action de l'Etat... ».
Des opposants ont empêché les réunions publiques de se tenir à Grenoble, Lyon, Marseille et Orsay.
La prime à la radicalité dont bénéficient les 'antis' annihile la démarche participative
Les motivations des opposants les plus radicaux ne sont pas, par définition, d’obtenir de légitimes garanties en dialoguant, mais d’éradiquer les biotechnologies, les nanotechnologies et autres techniques supposées "convergentes".
La mauvaise conscience des sociétés post-modernes fait qu’elles n’osent ostraciser le fanatisme quand son argumentaire réveille un tant soit peu cette mauvaise conscience occidentale. Au contraire, les extrémistes technophobes n'auraient pas "entièrement tort" dans l'opinion de ceux qui ont le plus bénéficié des avancées technologiques...
L’un des théoriciens de la technophobie post-moderne, Bill Joy, pour qui l'ennemi ultime est la connaissance...
Citation :
« La seule alternative réaliste que je vois est la renonciation : limiter le développement des techniques qui sont trop dangereuses, en limitant notre poursuite de certaines sortes de connaissance. […] Dans des temps récents, nous en sommes venus à révérer la connaissance scientifique. Mais malgré les précédents historiques forts, si l'accès ouvert à la connaissance et son développement illimité nous mettent dorénavant tous dans un danger clair d'extinction, alors le bon sens exige que nous réexaminions même ces croyances qui sont depuis longtemps fondamentales. […] On peut certainement considérer la vérité que la science recherche comme un substitut dangereux de Dieu si elle est la cause de notre extinction future. »