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  • : OGM : environnement, santé et politique
  • : Actualité et faits scientifiques sur les OGM. Postmodernisme en science.
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Introduction

Le propriétaire de ce site ne dit pas si les OGM c’est bien ou mal, s’il faut en manger ou pas. Il n'est payé ni par Monsanto, ni par Carrefour, ni par Greenpeace... (lire la suite).    

Ses analyses sur les biotechnologies ont été poursuivies sur le cadre idéologique plus large, celui de la postmodernité.

 

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L'auteur

Marcel Kuntz est biologiste, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’Université Grenoble-Alpes, ses seules sources de revenus. Ses analyses n'engagent pas ses employeurs.

 

Nouvel ouvrage:

De la déconstruction au wokisme. La science menacée.

Notes pour la Fondapol (téléchargeables)

Glyphosate, le bon grain et l'ivraie

 

Précédent : L'affaire Séralini: l'impasse d'une science militante

Autres ouvragescouv grand public :

OGM, la question politique

 

 

 Les OGM, l'environnement et la santé  

 

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10 septembre 2018 1 10 /09 /septembre /2018 15:44

UN CLASSEMENT COMME « CANCERIGENE PROBABLE » QUI INTERROGE

En mars 2015, l'International Agency for Research on Cancer (IARC ; CIRC en Français) a classé l'herbicide glyphosate comme « cancérigène probable », ce qui a immédiatement suscité des doutes scientifiques .

L'agence allemande BfR (en charge du dossier scientifique de la ré-autorisation du glyphosate dans  l’UE) a exprimé sa surprise .

 

LE CIRC TOTALEMENT MARGINALISE SCIENTIFIQUEMENT

Toutes les agences d’évaluation et de réglementation du monde qui se sont penchées sur le glyphosate ont conclu qu’il ne présentait pas de risques pour les applicateurs, ni pour les consommateurs, en conditions normales d’emploi :

 

ANSES en France (qui reste politiquement correct, une dérive habituelle en France…) ;

EFSA et l’EchA en Europe (avec le travail préparatoire des autorités allemandes BfR et BAuA, avec  le concours des experts des États membres) ;

APVMA en Australie ;

ARLA au Canada ;

EPA aux États-Unis d’Amérique ;

EPA en Nouvelle-Zélande ;

OFAG et OSAV , ainsi que le Conseil Fédéral (gouvernement) en Suisse ;

sans oublier la Commission de Sécurité Alimentaire au Japon .

La maison mère du CIRC, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a également pris ses distances, notamment dans le cadre de la Réunion Conjointe FAO/OMS sur les Résidus de Pesticides (JMPR) (rapport résumé ici ).

 

Y A -T-IL UNE EXPLICATION SCIENTIFIQUE A L’AVIS DIVERGENT DU CIRC ?

L’agence européenne EFSA a tenté dans une publication de trouver les raisons de la divergence entre le CIRC et toutes les autres agences dans le monde. L’article examine toutes les différences méthodologiques et les buts des évaluations (le CIRC examine-t-il si une substance peut, sous certaines conditions, favoriser un cancer ? ; les autres agences examinent-elles si ces circonstances existent effectivement dans le monde réel ?). A la fin, l’article ne peut éviter la conclusion diplomatique d’« interprétations divergentes »… Mais pour quelles raisons ?

 

ETRANGE: CHRISTOPHER PORTIER, L'UN DES MEMBRES DU GROUPE D'EXPERTS SUR LE GLYPHOSATE DU CIRC, DEVIENT LOBBYISTE

Non content d’avoir fait le tour de capitales européennes pour vanter l’avis du CIRC, d’avoir été reçu au Parlement européen, Portier dénigre l’EFSA avec une violence qui interroge sa neutralité. L’EFSA répond et publie les échanges.

 

LE DOSSIER CHANGE DE NATURE : L’AFFAIRISME

 

Des soupçons de manipulations à visée affairiste pèsent sur le CIRC.

Il est apparu lors d'auditions aux Etats-Unis que plusieurs personnes impliquées dans le rapport du CIRC sur le glyphosate, dont Portier, ont des liens financiers avec des cabinets d'avocats. Ces derniers espèrent gagner beaucoup d'argent lors de procès dirigés contre les producteurs de cet herbicide, en prenant argument du classement du CIRC (lire ici et ici).

 

Les intérêts de Christopher Portier.

Un journaliste interpelle le CIRC au sujet de Christopher Portier qui avait des liens avec une association anti-pesticides (avant son implication au CIRC) et a signé un contrat juteux avec un cabinet d'avocats engagé dans des procédures contre Monsanto. Sans réponse du CIRC….

 

Les intérêts de Charles William Jameson.

Ce membre du groupe de travail du CIRC sur le glyphosate a été rémunéré pour produire un rapport d'expert à l'appui des plaintes.

 

La lumière sur les avocats prédateurs.

Les cabinets d’avocats prédateurs « recrutent » des malades par petites annonces et sur leur site internet, en exploitant le classement du glyphosate en "cancérigène probable" du CIRC. La première concrétisation de la stratégie des prédateurs est aujourd’hui connue : le verdict d’un jury américain en août 2018, condamnant Monsanto au profit d’un jardinier atteint d’un cancer. Les avocats touchent bien sûr un pourcentage…

 

D’AUTRES MANQUES DE NEUTRALITE QUI INTERROGENT

Kathryn Guyton, fonctionnaire du CIRC, a piloté le classement du glyphosate en « cancérogène probable » et a accepté de participer à une parodie de justiceTribunal International Monsanto »).

Un épidémiologiste américain, Geoffrey Kabat, présente plusieurs témoignages venant de scientifiques, lanceurs d'alertes et journalistes, mettant en cause la partialité des conclusions du CIRC sur le glyphosate.

 

DE BIEN ETRANGES METHODES « SCIENTIFIQUES » AU CIRC

 

Le CIRC n’a pas pris en compte la plus grande étude épidémiologique sur le glyphosate.

La raison invoquée était qu’elle n'était pas publiée dans un journal scientifique. Pourtant l'audition

aux Etats-Unis nous a aussi appris que le président du groupe de travail sur le glyphosate au CIRC était au courant de ces résultats, mais aurait choisi de ne pas les évoquer dans le groupe de travail.

Cette étude Agricultural Health Study (AHS) vient finalement d'être publiée. Elle ne confirme pas de lien entre glyphosate et cancer (plus exactement avec le lymphome non-hodgkinien, le seul soupçonné).

 

Le CIRC aurait modifié en dernière minute son rapport sur le glyphosate  

Une enquête de Reuters  affirme que le rapport sur le glyphosate a été modifié en dernière minute et que ces changements ont déplacé la balance vers un classement « cancérigène probable », ce qui n'était pas le cas de la version avant ces modifications.


LA STRATEGIE QUI VISE A DISCREDITER LES AUTRES AGENCES :

LE RAPPORT DE L'AGENCE ALLEMANDE NE SERAIT QUE DES « COPIES-COLLES » DES DONNEES DES INDUSTRIELS.

Cette fakenews a la vie dure, bien que le BfR a expliqué (traductions ici et ici) que la loi oblige les industriels à réaliser certaines études, et l’agence allemande les a donc présentées dans son rapport SUIVI DE SES COMMENTAIRES CRITIQUES, ce qui est sa mission.

 

CONCLUSION (PROVISOIRE)

Le seul rapport du CIRC a servi à raccourcir la prolongation du glyphosate de 15 à 5 ans en Europe, et une interdiction complète se profile, aux mépris de tous les autre avis scientifiques.

Face à ce qui apparaît, si on veut bien sortir des a priori anti-pesticides, comme un scandale majeur, les autorités politiques se doivent de faire la lumière sur le fonctionnement du CIRC (basé à Lyon). Englué dans son alignement dans ce dossier sur les vues idéologiques de l’ancien Ministre Hulot, il est improbable que le gouvernement français le fasse. Aux citoyens de vérifier les pièces du dossier fournies ici.

 

 

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POUR EN SAVOIR PLUS

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TOUTES les PIECES du DOSSIER REGROUPEES :

https://www.contrepoints.org/2017/11/10/302819-glyphosate-lindignite-nationale-europeenne  

(voir les liens dans cette tribune). 

http://www.forumphyto.fr/2017/11/06/le-thriller-glyphosate-pour-les-nuls/

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Published by Marcel Kuntz - dans Documents